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Insécurité climatique et géorisques en Côte d’Ivoire : étude du risque d’érosion hydrique des sols dans la région semi-montagneuse de Man (Ouest de la Côte d’Ivoire) Volume 18, numéro 1, Janvier, Février, Mars 2007

Auteurs
Laboratoire des sciences et techniques de l’eau et de l’environnement, UFR des sciences de la terre et des ressources minières, Université de Cocody, 22 BP 582, Abidjan 22, Côte d’Ivoire, Centre universitaire de recherche et d’application en télédétection (Curat), UFR des sciences de la terre et des ressources minières, Université de Cocody, 22 BP 801, Abidjan 22 Côte d’Ivoire

Le présent travail porte sur la cartographie des zones à risque d’érosion hydrique des sols en relation avec la variabilité climatique dans la région de Man. L’analyse des fluctuations des séries pluviométriques pendant la période allant de 1925 à 2000 et le suivi spatial de l’évolution des isohyètes permettent de comprendre les caractéristiques spatio-temporelles du climat. La cartographie du risque d’érosion hydrique est élaborée sur la base de la méthode de Pouliot et al. Les données, dérivées du modèle numérique d’altitude (MNA) établi à partir des cartes topographiques au 1/50 000, sont traitées pour caractériser le relief et les indices de pente. L’analyse des données pédologiques et géotechniques a permis d’établir la carte d’érodabilité des sols. La classification supervisée par maximum de vraisemblance des images Landsat TM (acquises le 4 janvier 1995) permet la cartographie de l’occupation du sol. Les cartes thématiques obtenues sont intégrées dans un Système d’information géographique (SIG) pour donner une carte de risque d’érosion hydrique des sols de la région de Man, carte qui est validée par des observations de terrain. Les principaux résultats obtenus mettent en évidence la variabilité climatique de la région et la faible érosivité annuelle des pluies. La région est très accidentée, avec des altitudes allant de 200 à 1 000 m et plus. Sur des pentes moyennes à abruptes, les sols ont généralement un couvert végétal faible à nul. Ainsi, la carte de risque d’érosion obtenue montre que 40 % du site étudié (les versants très abrupts et fracturés des montagnes et les vallées encaissées) sont exposés à un risque élevé. Cette carte est un guide pour les décideurs dans l’attribution des zones de cultures et des sites d’implantation d’infrastructures socio-économiques dans la région. Des mises à jour régulières de la base de données conçue permettront le suivi des zones à risques.