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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Étude de la variabilité du régime pluviométrique au Maroc septentrional (1935-2004) Volume 22, numéro 3, Juillet-Septembre 2011

Auteurs
Université Hassan II – Mohammedia-Casablanca Faculté des sciences Ben M'Sik Laboratoire Écologie et Environnement CP 20800 Avenue Cdt Driss El Harti BP 7955 Casablanca Maroc, Université Hassan II – Mohammedia-Casablanca Faculté des lettres et sciences humaines Laboratoire de recherche « Espace, Société et Développement durable » CP 20800 Boulevard Hassan II BP 564 Mohammedia Maroc

Dans ce travail, on étudie l’évolution récente du régime pluviométrique et on tente d’évaluer son impact sur l’extension spatio-temporelle de la sécheresse au Maroc septentrional. Les ruptures sont détectées au cours de la période de mesures la plus complète disponible : 1935-2004. On diagnostique par ailleurs les années sèches et non sèches par application de l’indice pluviométrique standardisé (IPS). La méthode des moyennes mobiles centrées (9 ans) est utilisée pour rechercher les éventuelles tendances internes et identifier les périodes sèches et humides. Enfin, des causes possibles de cette évolution sont proposées. Les données de 166 postes climatologiques, géographiquement représentatifs de la zone d’étude sont traitées. Il ressort que la période de rupture se situe entre 1968 et 1984. La région « orientale » a subi la plus importante réduction pluviométrique, soit 30 %, les deux sous-régions « Atlantique méridionale » et « montagne » ont accusé une baisse de la pluviométrie de 25 %, et enfin les deux sous-régions « Atlantique septentrionale » et « tangéroise » ont enregistré une réduction moins importante de l’ordre de 15 %. Par application de l’indice pluviométrique standardisé, on observe une phase déficitaire avant 1956, une phase normale à excédentaire jusqu’en 1970. Au-delà de cette date, la sécheresse s’est installée d’une manière significative dans la région d’Oujda, dans la sous-région « montagne » et dans la région « Atlantique méridionale ». L’effet combiné de l’oscillation nord-Atlantique (ONA) au nord et de la désertification au sud influence sans doute le régime pluviométrique au Maroc septentrional et par conséquent l’extension spatio-temporelle de la sécheresse.