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Science et changements planétaires / Sécheresse

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Apport des cours d'eau et cartographie du bilan hydrologique : cas des bassins de l'Algérie orientale Volume 21, numéro 4, octobre-novembre-décembre 2010

Auteur
Université Mentouri de Constantine Faculté des sciences de la terre, de géographie et d'aménagement du territoire Route d'Ain El Bey 25000 Constantine Algérie

L'Algérie orientale, au climat semi-aride très contrasté, est drainée par deux systèmes hydrographiques opposés du nord au sud : oueds tributaires de la mer Méditerranée et oueds reliés aux dépressions fermées de l'intérieur. Les chroniques de débit, issues de 33 stations de l'Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH), font ressortir l'extrême variété spatiale des débits spécifiques (0,32 -16,1 L/s/km 2), à lier au rôle décisif du facteur climatique, pluviométrique en particulier. Les termes du bilan hydrologique sont cartographiés grâce à la valorisation spatiale de l'information hydro-climatologique disponible, sur une grille régulière de 2x2 km. Dans une première approche, les données pluviométriques sont valorisées, à l'échelle annuelle moyenne, à partir de la meilleure régression pluies-relief, combinée au krigeage du champ des résidus. La cartographie du déficit d'écoulement est obtenue en calculant directement, sur l'ensemble du maillage, l'ETR de Turc. Il devient alors possible de cartographier l'écoulement de surface, troisième terme du bilan pluriannuel d'un bassin. Dans une seconde démarche, le modèle global à réservoirs « LOIEAU » (dérivé de GR2M), utilisé comme modèle distribué, a prouvé sa pertinence dans le contexte algérien pour reconstituer, mois par mois, les écoulements superficiels à partir des pluies et des évapotranspirations potentielles (ETP) mensuelles. Pour les deux méthodes, la forte liaison obtenue entre apports estimés et apports mesurés rend compte de la fiabilité de la cartographie, outil d'évaluation des ressources en eaux de surface en tout point de l'espace. Les lames écoulées varient de 5 mm par an sur les Hautes Plaines et le piémont saharien à 500-1 000 mm sur les massifs bien arrosés du Tell maritime.