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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Les lombosciatiques discales non compliquées : aspects épidémiologiques et sémiologiques chez le sujet noir africain. À propos de 143 malades (Côte d’Ivoire) Volume 17, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2007

Auteurs
Service de rhumatologie, Centre hospitalier et universitaire de Cocody, Abidjan, République de Côte d’Ivoire, Service de rhumatologie et de rééducation, Hôpital national de Saint-Maurice, 94410 Saint Maurice, France

Objectifs : étudier les caractéristiques épidémiologiques et sémiologiques des lombosciatiques discales non compliquées (LSDNC) en milieu hospitalier ivoirien. Population d’étude et méthode : il s’agissait d’une étude rétrospective de 143 patients souffrant de LSDNC hospitalisés dans le service de 1998 à 2002 ; les malades présentant une lombosciatique hyperalgique, déficitaire, un syndrome de la queue-de-cheval ou résistant à un traitement médical, ont été exclus. Résultats : l’âge moyen était de 42,5 ans avec des extrêmes de 15 et 81 ans ; 58 % des malades étaient de sexe féminin et l’indice de masse corporelle (IMC) moyen de 26,16. ; 99 (69,2 %) avaient un travail plutôt sédentaire. Le syndrome rachidien était caractérisé par une attitude antalgique (46,9 %), un indice de Schöber anormal chez 117 (81,8 %) malades, la présence d’un signe de la sonnette dans 63,6 % des cas et une impulsivité à la toux chez 58,7 % des cas. Le signe de Lasègue était homolatéral chez 114 (79,7 %), l’amplitude moyenne de 42,19 degrés avec des extrêmes de 10 et 80. Une parésie supérieure ou égale à 3/5 était présente chez 32 (22,4 %) malades. La radiographie montrait une discopathie dans 63 % des cas ; une arthrose postérieure était associée chez 39,2 % et un canal lombaire rétréci chez 14 % des malades. Un scanner a été réalisé chez 56 malades ; il confirmait la présence d’une hernie (médiane : 42,8 % ; paramédiane : 48,2 % ; foraminale : 8,0 %), de siège L4-L5 dans 76,8 % des cas ; une grosse hernie définie par une taille supérieure à la moitié du canal rachidien était retrouvée chez huit (14,3 %) malades. L’évolution au cours de cette hospitalisation était favorable après traitement médical. Conclusion : contrairement à une idée préconçue, la LSDNC du sujet noir a les mêmes caractéristiques que celui de la population caucasoïde.