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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Le « RAP » et les méthodes anthropologiques rapides en santé publique Volume 2, numéro 5, Septembre-Octobre 1992

Auteur
AMADES, 36 avenue des Cottages, 31400 Toulouse, France.
  • Page(s) : 300-6
  • Année de parution : 1992

Les « méthodes anthropologiques rapides », utilisées en santé publique internationale pour dégager une information sur le domaine du social et du culturel préalablement à la mise en place d’un programme sanitaire, sont actuellement le point sur lequel se crée pour certains, achoppe pour d’autres, l’approche « interdisciplinaire ». Leur « rapidité » synonyme d’efficacité pour les uns, de superficialité pour les autres, suscite une demande du côté des professionnels de santé, des réserves du côté des anthropologues qui les perçoivent souvent comme trop réductrices. Certaines de ces méthodes ont été diffusées à travers des guides d’application publiés par des organisations internationales et désormais bien connus par leurs sigles (RAP, REA, RRA...). Elles reposent sur des approches, des objectifs et des techniques variés, adaptés aux domaines pour lesquels elles ont été utilisées (maladies diarrhéiques, maladies transmissibles, formation des professionnels de santé notamment). Soumises à un travail d’analyse de leur validité, ces méthodes ont pu être utilisées pour mettre en évidence notamment les représentations locales de certaines pathologies, les traitements « traditionnels » disponibles, les conduites nutritionnelles... Largement employées sur le terrain, elles font actuellement l’objet d’un débat scientifique dont la portée est aussi épistémologique, voire éthique, dépassant les questions de méthode pour envisager les applications de la connaissance du social à l’action en matière de santé.