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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Intégration du PEV aux soins de santé primaires : l’exemple du Bénin et de la Guinée Volume 4, numéro 3, Mai-Juin 1994

Auteurs
Service des maladies transmissibles et vaccinations. Centre international de l’enfance, Château de Longchamp, Bois de Boulogne, 75016 Paris, France, Université Johns Hopkins, 615 North Wolfe Street, MA 21205 Baltimore, États-Unis, Unicef, BP 2289, Cotonou, République du Bénin, Unicef, BP 222, Conakry, Guinée, Unicef, BP 3420, Ouagadougou, Burkina Faso, Ministère de la Santé publique et des Affaires sociales, BP 81, Conakry, Guinée, Unicef, BP 732, Antananarivo 101, Madagascar, OMS/AFRO, BP 6, Brazzaville, République du Congo, Ministère de la Santé publique, BP 298, Cotonou, République du Bénin, Unicef Afrique de l’Ouest et du Centre, BP 443, Abidjan 04, Côte d’Ivoire.
  • Page(s) : 205-12
  • Année de parution : 1994

En 1986, deux pays d’Afrique de l’Ouest ont réorganisé leurs services de santé périphériques en intégrant le PEV au sein d’un ensemble d’interventions de soins de santé primaires. Cette approche a été adoptée depuis par de nombreux pays du continent sous le nom d’Initiative de Bamako. Elle associe des stratégies destinées à élever les couvertures des interventions prioritaires, et en particulier la couverture du PEV (vaccination proposée quotidiennement quel que soit le motif de consultation, mise en œuvre de la stratégie avancée, suivi actif de la population cible), à des stratégies visant à assurer la permanence du fonctionnement des services de santé périphériques. Il s’agit essentiellement de la participation financière des communautés à travers le paiement des soins, permettant l’approvisionnement continu en médicaments essentiels et la prise en charge de certains coûts de fonctionnement locaux, du renforcement des capacités locales de gestion à travers le monitorage semestriel et la microplanification et de la cogestion des ressources du centre par les agents de santé et les représentants de la communauté. Ces stratégies ont permis une progression régulière des couvertures vaccinales dans les deux pays, se poursuivant au-delà de l’échéance de 1990, à la différence de nombreux pays de la région. La couverture pour la troisième dose du vaccin DTC atteint 75 % au Bénin et 6 % en Guinée en 1993. Les stratégies choisies semblent donc à même d’améliorer les performances du PEV tout en offrant les conditions de sa pérennité.