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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Étude des besoins obstétricaux non couverts pour les interventions obstétricales majeures : l’expérience du Burkina Faso Volume 13, numéro 1, Janvier 2003

Auteurs
Département de santé publique, Faculté des sciences de la santé, Université de Ouagadougou, BP 5705, Ouagadougou 01, Burkina Faso <laurentiovoilà.fr>. Département de médecine et des spécialités médicales, Faculté des sciences de la santé, Université de Ouagadougou, BP 5705, Ouagadougou 01, Burkina Faso <laurentiovoilà.fr>. Département de gynécologie-obstétrique, Faculté des sciences de la santé, Université de Ouagadougou, BP 5705, Ouagadougou 01, Burkina Faso <laurentiovoilà.fr>. Direction de la Santé de la Famille, Ministère de la Santé, Burkina Faso. Coordination des besoins obstétricaux non couverts, Institut de Médecine tropicale, Département de santé publique, Anvers, Belgique

La lutte contre la mortalité maternelle requiert des stratégies adaptées à chaque contexte socio-économique et géographique. Pour la définition de ces stratégies, il est essentiel de disposer d’informations pertinentes et d’obtenir la participation des différents acteurs. L’un des indicateurs qui résume le niveau de la mortalité maternelle et autour duquel s’organise la mobilisation des ressources est le ratio de mortalité maternelle. La mesure de ce ratio reste difficile dans les pays à ressources limitées. L’approche des besoins obstétricaux non couverts fondée sur les interventions obstétricales majeures (IOM) pour indications maternelles absolues (IMA) constitue une alternative et une opportunité pour les pays en développement. Nous avons appliqué cette approche au Burkina Faso afin de déterminer le nombre d’interventions obstétricales majeures pour indications maternelles absolues (IOM-IMA) réalisées au cours de l’année 1998 et de quantifier le déficit d’IOM-IMA réalisées au cours de l’année 1998. Pour ce faire, une étude rétrospective a été menée sur dossiers dans quatre régions sanitaires. Au terme de la collecte des données 610 IOM/IMA ont été recensées. Pour la même période, le nombre d’IOM/IMA attendues était de 1 470, soit un déficit relatif global de 58,5 %. L’analyse par district sanitaire a révélé des disparités avec des déficits allant de 87,5 % à 15,5 %. L’insuffisance du personnel qualifié et des infrastructures de chirurgie, le faible niveau économique des populations et les coûts élevés des prestations ont été identifiés comme facteurs ayant favorisé ces déficits.