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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Étiologie et prise en charge thérapeutique des leucorrhées infectieuses au CHU de Cocody (Abidjan, Côte d’Ivoire) Volume 16, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2006

Auteurs
Service de gynécologie et d’obstétrique du CHU de Cocody, B.P.V. 13, Abidjan Côte d’Ivoire

Objectifs : préciser la fréquence des différents germes rencontrés dans les leucorrhées infectieuses et calculer le pourcentage de guérisons après un traitement standard. Population d’étude et méthode : il s’agit d’une étude prospective et descriptive qui s’est déroulée du 1 er octobre 2003 au 30 avril 2004, soit sur une période de 7 mois dans l’unité de consultation de gynécologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody et dans l’unité des infections sexuellement transmissibles de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire. Après identification du germe en cause de la leucorrhée, un traitement a été institué selon les protocoles du service. Un contrôle biologique a été effectué après ce traitement. Résultats : les germes les plus fréquemment rencontrés ont été, dans l’ordre décroissant, Gardnerella vaginalis (47 %), Candida albicans (29,4 %), Chlamydia trachomatis (13,7 %), Trichomonas vaginalis (6,9 %) et Neisseria gonorrhoeae (2,9 %). Le taux brut de guérison a été de 87 %. Les taux de non-guérison ont été plus importants avec C. trachomatis : 8 cas sur 14 (57,1 %) ; N. gonorrhœæ : 1 cas sur 3 et T. vaginalis : 2 cas sur 7 (28,6 %). Le traitement a été efficace à 100 % sur G. vaginalis et sur C. albicans. Conclusion : au terme de cette étude, nous recommandons l’intensification de la lutte contre les infections sexuellement transmises et la prudence devant certains médicaments génériques à efficacité douteuse.