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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Épidémiologie de la coqueluche dans les pays industrialisés Volume 4, numéro 3, Mai-Juin 1994

Auteurs
Réseau national de santé publique, hôpital de Saint-Maurice, 14, rue du Val-d’Osne, 94415 Saint-Maurice cedex, France, Consultation de pédiatrie, pathologie infectieuse, hôpital Armand-Trousseau, 75012 Paris, France.
  • Page(s) : 195-200
  • Année de parution : 1994

La coqueluche reste présente dans les pays industrialisés. L’introduction de la vaccination a permis, dans la plupart des pays développés, une chute spectaculaire de l’incidence à partir des années 50. Mais dans les pays où la maladie paraissait bien contrôlée, des problèmes ont surgi : - mauvaise acceptation de la vaccination dans certains pays (Japon, Angleterre...) en raison de sa tolérance conduisant à des baisses de couverture, voire à l’arrêt de la vaccination (Japon), suivi d’une reprise évidente de la maladie, - moindre efficacité de la vaccination dans d’autres pays (Suède conduisant à l’arrêt de la vaccination en 1979 ; Canada où la maladie n’est pas contrôlée malgré une couverture élevée), - résurgence de la maladie malgré un programme continu de vaccination chez des adultes anciennement vaccinés, ayant perdu leur immunité et pouvant être contaminateurs de jeunes nourrissons (États-Unis, France). L’hétérogénéité des politiques vaccinales explique l’hétérogénéité épidémiologique des pays développés. Seuls, l’usage large et précoce de la vaccination, avec au moins 3 doses et un rappel, la surveillance des cas suspects et confirmés et, si besoin, le monitorage de l’efficacité vaccinale permettront le contrôle de la maladie pour les années futures.