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Cahiers d'études et de recherches francophones / Santé

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Aspects actuels de la grossesse extra-utérine à Nosy Be (Madagascar), de novembre 1993 à février 1995 Volume 7, numéro 1, Janvier-Février 1997

Auteurs
Centre hospitalier de District II de Nosy Be, BP 54, 207 Nosy Be, Madagascar. Centre hospitalier de District II de Mahitsy, 105 Antananarivo, Madagascar. Faculté de médecine, Ankatso, 101 Antananarivo, Madagascar.
  • Page(s) : 19-23
  • Année de parution : 1997

Cette étude fait le point sur l’aspect actuel des grossesses extra-utérines dans l’île de Nosy Be (située au nord-ouest de Madagascar et qui fait partie intégrante du territoire malgache) et des solutions sont proposées. Elle est prospective, continue, non randomisée et ouverte, et concerne 27 grossesses extra-utérines, confirmées par laparotomie, soignées pendant 16 mois, de novembre 1993 à février 1995, dans le Service de chirurgie générale de l’hôpital de Nosy Be. Comme dans de nombreux pays en développement, les grossesses extra-utérines posent un problème de santé publique à Madagascar. Les critères de jugement choisis sont d’ordre épidémiologique, clinique et anatomo-pathologique. Il apparaît que, mis à part les antécédents d’infections génitales, le tableau clinique des grossesses extra-utérines à Nosy Be se présente très différemment de celui rencontré dans les pays industrialisés ; elles touchent surtout les femmes jeunes, ayant des antécédents d’infections génitales, sont diagnostiquées tardivement, au stade d’inondation intrapéritonéale avec choc hémorragique. Le diagnostic est exclusivement clinique car l’hôpital de Nosy Be ne possède pas les moyens matériels pour réaliser un dosage de l’hormone gonadotrophine chonionique, une échographie et une cœlioscopie. Par ailleurs, sur le plan thérapeutique, il n’a pas de banque de sang. Nous pensons que des actions doivent être entreprises : - pour l’acquisition d’une banque de sang ; - pour l’amélioration des conditions de diagnostic précoce de la maladie grâce à l’information, l’éducation et le suivi médical précoce des femmes enceintes, mesures qui sous-tendeur l’accès aux examens complémentaires (dosage de l’hormone gonadotrophine chorionique, échographie et cœlioscopie) ; - pour l’information et l’éducation du public sur les dangers des infections génitales, leurs préventions primaire et secondaire, et la nécessité de leur traitement adéquat.