JLE

Psychologie & NeuroPsychiatrie du vieillissement

MENU

Le tremblement chez les personnes âgées Volume 6, numéro 3, Septembre 2008

Auteurs
Pôle des maladies du système nerveux, Hôpital de la Salpêtrière, AP-HP Paris, CHU Cocody neurologie, Abidjan, Côte d’ivoire, Centre de gériatrie, Hôpital de la Salpêtrière, AP-HP Paris et Université Paris VI (Pierre et Marie Curie)

Les différentes causes de tremblement sont envisagées par ordre de prévalence, en gardant pour axe l’âge avancé. Ceci mène à insister sur le tremblement essentiel et sur le tremblement parkinsonien. Le premier touche 5 % de la population au-delà de 65 ans et se caractérise par son aspect clinique : c’est un tremblement qui accompagne l’activité musculaire et qui intéresse, dans les formes complètes, les deux membres supérieurs, la tête et la voix, selon des degrés de sévérité très variables. Son évolution est très lente et les critères de diagnostic sont purement cliniques, après avoir éliminé les autres causes, iatrogènes et métaboliques. Le tremblement parkinsonien s’oppose point par point au tremblement essentiel. Néanmoins, des confusions sont possibles, du fait de situations intermédiaires que la pharmacologie ou le DaTSCAN© aident à résoudre. D’autres causes sont envisagées, sans perspective d’exhaustivité, en donnant la priorité aux aspects pratiques et thérapeutiques. La question du vécu du tremblement est ensuite abordée. Ici prend place le nécessaire soutien psychologique afin de lutter contre les préjugés qui reposent sur des terminologies péjoratives, comme le tremblement sénile, ou qui minimisent le handicap, comme le tremblement bénin, sans tenir compte du retentissement relationnel et social.