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Psychologie & NeuroPsychiatrie du vieillissement

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L’aide informelle aux personnes âgées démentes : fardeau ou expérience significative ? Volume 7, numéro 1, mars 2009

Auteur
Faculté de sciences économiques, sociales et de gestion, FUNDP, Namur, Belgique

Une analyse de la littérature scientifique anglo-saxonne concernant l’aide informelle aux personnes démentes a permis de dégager deux façons de concevoir cette aide. La plus ancienne, qui demeure la plus fréquente, considère cette aide comme un fardeau, le dément comme une charge. La seconde, plus récente et moins présente, envisage cette aide comme une expérience significative pour l’aidant, le dément pouvant en être le partenaire. Centré sur cette seconde perspective, cet article mettra en évidence sa portée éthique et politique. Éthique, dans la mesure où elle vise les êtres humains, non les tâches à accomplir, dans leur quête d’un bien vivre, fût-ce dans des situations très difficiles pour l’aidant comme, vraisemblablement, pour l’aidé. Politique, dans la mesure où, pour pouvoir faire le choix de chercher le sens de l’expérience qui est la sienne, l’aidant doit ne pas être écrasé par les tâches à accomplir. La question de la répartition du « travail de la dépendance » entre aidants formels et informels et des modalités de leur collaboration vers une « pratique réflexive » doit pouvoir être ouverte. C’est ce que font les auteurs qui voient, dans l’aide apportée par les proches, une expérience significative.