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L'Orthodontie Française

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Distraction symphysaire et orthodontie Volume 79, numéro 3, Septembre 2008

Auteurs
1 1 Bd du Guillon, Résidence Le Mille Pas, 38500 Voiron, France
2 Centre Hospitalier, B.P. 217, 38043 Grenoble Cedex 09, France
3 Département d'Orthopédie Dento-Faciale, Faculté
d'Odontologie, 11 rue Guillaume Paradin, 69372 Lyon Cedex 08, France
* bastien.lesne@hotmail.fr

Face à un encombrement dentaire, l'orthodontiste dispose de plusieurs options thérapeutiques. Si au maxillaire, l'expansion est fréquemment utilisée, l'expansion mandibulaire orthodontique est proscrite, car inefficace et récidivante. La distraction symphysaire permet de lever cet interdit. Ce protocole thérapeutique comprend : une préparation orthodontique pré-chirurgicale, une chirurgie (ostéotomie symphysaire et pose du distracteur), une période de latence (cinq à sept jours), puis une période d'activation (le plus souvent 1 mm/j en deux fois) suivie d'une période de consolidation (trois mois) pendant laquelle le traitement orthodontique peut être repris. L'expansion basale et alvéolaire corrige l'encombrement dentaire. Cette technique est polyvalente, peu invasive et stable dans le temps. Ses indications majeures sont l'hyposymphysie, l'encombrement incisif, la récidive de traitements orthodontiques et certains grands syndromes. Cette méthode peut aussi être proposée pour répondre à des préoccupations esthétiques ou comme alternative aux traitements classiques de l'encombrement dentaire.