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L'Orthodontie Française

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Canine incluse et sourcil : conséquences orbito-palpébrales des dysfonctions occlusales Volume 76, numéro 4, Décembre 2005

Auteurs

La région orbitaire et l'occlusion dentaire sont biomécaniquement corrélées. Cela s'explique par le fait que l'os basal du maxillaire, du fait de la présence du sinus en son sein, est reporté plus haut en regard de la région orbitaire.

Un trouble de l'occlusion dentaire, voire une simple malposition comme l'inclusion d'une canine maxillaire peut suffire à induire un défaut de projection des rebords infra et supraorbitaires. Les signes cliniques en rapport avec cette rétrusion des rebords orbitaires sont mal connus : le recul du rebord infraorbitaire favorise l'apparition des protrusions graisseuses palpébrales inférieures et l'aplatissement discret de l'hémiface ; le recul du rebord supraorbitaire favorise la ptose fronto-sourcilière. Cette chute est bilatérale en cas de troubles occlusaux antérieur ou bilatéraux. Le défaut osseux supraorbitaire peut être masqué ou aggravé suivant la présence homo- ou contro-latérale de l'oeil dominant ou directeur : du côté de l'oeil dominant, la ptose fronto-sourcilière est longtemps compensée par la contraction réflexe du muscle frontal, mais avec le temps, "l'os l'emporte toujours sur le muscle" et le sourcil s'abaisse ; inversement, lorsque l'oeil directeur est situé du côté opposé à la canine incluse ou au trouble occlusal unilatéral, la ptose frontosourcilière est aggravée, créant un pseudoptosis.