JLE

Revue de neuropsychologie

MENU

Quelle prise en charge pour des enfants ayant des troubles du geste ? Volume 8, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2016

Auteur
Médecin de médecine physique et réadaptation,
Hôpitaux de Saint-Maurice,
Pôle de rééducation de l’enfant,
Service des pathologies neurologiques congénitales, 14, rue du Val-d’Osne,
94410 Saint-Maurice, France
* Correspondance

Les difficultés de définition des concepts de praxies et de coordination au cours du développement de l’enfant s’accompagnent ces dernières années de débats et de recherche de consensus concernant les critères diagnostiques du trouble de l’acquisition de la coordination (TAC), de la dyspraxie, et des troubles du geste. La pertinence de la démarche thérapeutique proposée dépend logiquement de la clarté de l’identification des troubles ; dans l’état actuel des connaissances, la prise en charge des enfants « dyspraxiques » ou « TAC » est encore peu codifiée. Nous rapportons les recommandations établies par certains organismes ou sociétés scientifiques (Economic and Social Research Council Leeds 2006, Inserm 2007, European Academy for Childhood Disability 2012, Réseau régional de rééducation et réadaptation pédiatrique 2012), ainsi que les propositions thérapeutiques publiées par les cliniciens et chercheurs particulièrement investis dans ce domaine (Albaret, Gérard, Mazeau…). Notre service aux hôpitaux de Saint-Maurice a développé une expérience dans l’accompagnement diagnostique et thérapeutique d’enfants présentant une dyspraxie développementale et d’enfants présentant des troubles praxiques associés à des lésions cérébrales précoces. Cela nous conduit aujourd’hui, à la lumière des travaux récents, à nous interroger sur le difficile passage de l’évaluation à la rééducation et à la réadaptation. Quelle place accorder aux approches orientées sur le déficit ou sur la performance fonctionnelle ? Est-il possible de codifier des critères d’indication d’adaptations (notamment informatiques) et leur apprentissage ? Quelle stratégie thérapeutique adopter en cas de comorbidité ?