JLE

Revue de neuropsychologie

MENU

Les troubles du comportement dans la variante frontale de la DFT : comment les explorer ? Volume 5, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2013

Auteurs
CHU de Nantes - Plein-Ciel, hôpital Laennec, centre mémoire, ressources et recherche, 75, rue Bataille, 69008 Lyon, France, Université Lyon 2, laboratoire EMC, EA 3082, 15, avenue Pierre-Mendès-France, 69500 Bron, France, Plein Ciel, 75, rue Bataille, 69008 Lyon

Les symptômes psychocomportementaux sont au premier plan dans la variante frontale de la dégénérescence frontotemporale (vf-DFT) et ont des conséquences spécifiques sur la prise en charge et le pronostic fonctionnel des patients. En 2011, une actualisation des critères de la vf-DFT a été proposée par un consortium d’experts mettant l’accent sur cinq symptômes comportementaux : la désinhibition comportementale, l’apathie et l’inertie, la perte de l’empathie, les conduites persévératives, et enfin les troubles du comportement alimentaire. Les échelles permettant d’évaluer les troubles du comportement sont nombreuses. L’échelle de dyscomportement frontal (EDF) est surtout intéressante pour le diagnostic en pratique clinique, mais peu pour le suivi. L’inventaire neuropsychiatrique (NPI), développé dans la maladie d’Alzheimer, s’il reste très utilisé, est finalement peu adapté à la vf-DFT, notamment pour le suivi prospectif. Le Frontal Behavioral Inventory (FBI) semble l’échelle la plus appropriée pour le suivi prospectif des pathologies frontales. Enfin, des échelles moins connues en France combinent l’évaluation du comportement et de l’autonomie. Notamment, la Clinical Dementia Rating Scale (CDR) à laquelle on ajoute un domaine « langage » et un domaine « comportement » (CDR frontale) pourrait être sensible aux changements lors de l’évolution.