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Revue de neuropsychologie

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Le réseau cérébral par défaut : un repos qui n’en est pas un Volume 10, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2018

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2
Auteur
1 Liège université,
GIGA – Centre de recherches du Cyclotron « in vivo imaging »,
quartier Agora,
allée du 6-Août, 8, B30,
4000 Liège,
Belgique
2 Fonds national de la recherche scientifique (FRS),
1000 Bruxelles, Belgique
* Correspondance

Le réseau cérébral par défaut comprend un groupe de régions plus actives lorsqu’un individu est au repos que lorsqu’il est engagé dans une tâche cognitive. Le réseau comprend le cortex cingulaire postérieur, le cortex préfrontal médial, le cortex pariétal inférieur et le lobe temporal interne. En imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) au repos, ces régions ont une activité qui covarie au cours du temps. Les études qui ont examiné les corrélats cognitifs du réseau cérébral par défaut ont montré son implication dans diverses tâches, incluant la récupération en mémoire épisodique et en mémoire autobiographique, la projection dans le futur, les traitements autoréférentiels et la théorie de l’esprit. Selon l’hypothèse de la cognition interne, l’implication du réseau par défaut dans toutes ces tâches reflèteraient son rôle général dans la modélisation mentale de scénarios potentiels et l’intégration personnelle des événements perçus et remémorés afin de préparer les individus à réagir aux événements à venir. Une autre hypothèse considère que la fonction du réseau par défaut transcenderait la conscience et reflèterait l’architecture intrinsèque du cerveau où plusieurs systèmes seraient continuellement actifs et où le réseau par défaut, de par sa connectivité intense, jouerait le rôle de coordinateur facilitant la réactivité des autres systèmes à tout changement dans l’environnement.

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