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Revue de neuropsychologie

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Hallucinations et cognition : une modélisation au service de notre pratique en neuropsychologie Volume 6, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2014

Illustrations


  • Figure 1
Auteurs
1 Laboratoire de neurosciences fonctionnelles et pathologies, Université Droit et Santé de Lille, EA 4559, Parc EuraSanté 59120 Loos, France
2 Clinique Lautréamont, Groupe ORPEA-CLINEA, 1 rue de Londres, 59120 Loos, France
3 CHRU de Lille, Hôpital Fontan, Pôle de psychiatrie, CS 70001, 59037 Lille, France
* Correspondance

Les hallucinations se définissent comme de fausses perceptions, i.e. des perceptions vécues comme réelles par le sujet alors même qu’aucune stimulation externe n’est présente. Ces expériences peuvent concerner toutes les modalités sensorielles, avoir de multiples étiologies et survenir à chacun des âges de la vie. Peu spécifique d’une pathologie donnée, l’hallucination s’envisage davantage actuellement comme une dimension clinique transnosographique. Au cours des dernières décennies, de nombreux modèles cognitifs ont conceptualisé l’émergence de ce symptôme. Cet article propose d’en faire une synthèse tout en confrontant ces théories à la pratique quotidienne d’évaluation en neuropsychologie. Les modèles issus de la psychologie cognitive tendent à être de plus en plus complémentaires et propres à la dimension « hallucination », indépendamment du diagnostic sous-jacent. Pour autant, certains mécanismes restent difficilement appréciables en clinique. Les connaissances issues de la neurophysiologie, de la neuro-modulation ou encore de la réalité virtuelle, permettent aujourd’hui, au regard des données récentes de l’imagerie cérébrale, une première tentative de validation de nos pratiques, en termes d’évaluation clinique et psychométrique, et de prise en charge thérapeutique de l’hallucination.