JLE

Revue de neuropsychologie

MENU

Évaluation du raisonnement analogique et des connaissances relationnelles d’enfants présentant une dysphasie Volume 7, numéro 4, Octobre-Novembre-Décembre 2015

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

Tableaux

Auteurs
Université de Liège,
Département de psychologie : cognition et comportement, B.38,
30, rue de l’Aunaie, 4000 Liège, Belgique
* Correspondance

Certains auteurs soutiennent que les difficultés langagières des enfants présentant une dysphasie seraient liées à leurs faibles capacités de raisonnement analogique par rapport à leurs pairs de même âge (Leroy et al., 2012). Nous cherchons donc ici à préciser la nature de ces difficultés. Une tâche de scènes analogiques a été proposée à un groupe d’enfants présentant une dysphasie et à des groupes témoins appariés en âge chronologique, en âge linguistique et en mémoire de travail. La nature des indices perceptuels présents dans chaque item variait selon la condition. Ainsi, tous les enfants semblent bénéficier de la congruence entre informations perceptuelles et relationnelles. De plus, les enfants présentant une dysphasie semblent posséder des connaissances relationnelles relativement préservées par rapport à leurs pairs de même âge, mais des difficultés apparaissent quand la tâche se complexifie, notamment quand des distracteurs perceptuels doivent être inhibés. Or aucune différence n’apparaît entre les enfants présentant une dysphasie et leurs pairs de même âge linguistique ou de capacités de mémoire de travail similaires. Leurs difficultés pourraient donc être expliquées par les troubles langagiers et les déficits en mémoire de travail liés à la dysphasie.