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Les mouvements anormaux au cours du sommeil Volume 2, numéro 1, janvier 2010

Auteur
Service de neurologie, Hôpital Purpan, Toulouse

Normalement, le dormeur est calme, il ne bouge pas pendant son sommeil. Pourtant, le sommeil peut être perturbé par des mouvements. Ces mouvements peuvent être considérés comme physiologiques, lorsqu’ils sont fréquents dans la population générale, qu’ils n’ont peu ou pas de retentissement sur le sommeil et qu’ils ne sont pas associés à des pathologies neurologiques ou psychiatriques. Les mouvements anormaux, pathologiques ou non, au cours du sommeil peuvent prendre différents aspects. Il peut s’agir de mouvements simples isolés ou survenant en salves non rythmiques comme les myoclonies d’endormissement ou les myoclonies propriospinales ; de mouvements simples mais survenant de façon répétée rythmique et périodique, comme les rythmies du sommeil de l’enfant, le bruxisme ou les mouvements périodiques de jambes ; ou de mouvements complexes comme dans le somnambulisme, les troubles du comportement en sommeil paradoxal ou l’épilepsie nocturne.L’interrogatoire du patient, mais surtout d’un témoin de son sommeil, permettra d’orienter le diagnostic en caractérisant le type de mouvement. L’enregistrement du sommeil précisera le diagnostic, en déterminant le stade du sommeil au cours duquel le mouvement anormal apparaît, en explorant l’activité électromyographique par des électrodes qui seront positionnées sur les muscles impliqués dans le mouvement et l’activité électroencéphalographique, à la recherche d’une activité critique, et en visualisant le mouvement anormal sur l’enregistrement vidéo.Le traitement dépendra du diagnostic et, en particulier, du caractère pathologique ou non des mouvements, il pourra associer une sécurisation de l’environnement, une prise en charge psycho-comportementale et des traitements médicamenteux de type benzodiazépine ou antiépileptique. Il a pour objectif de restaurer le sommeil et de prendre en charge la pathologie associée.