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Médecine thérapeutique / Pédiatrie

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Traumatisme crânien aux urgences Volume 2, numéro 5, Septembre - Octobre 1999

Auteurs

Le traumatisme crânien reste un problème de santé publique en pédiatrie. L’incidence annuelle varie de 294/100 000 [1] à 500/100 000 [2]. La part des traumatismes crâniens isolés nécessitant une hospitalisation représente environ 20 % des enfants accidentés (17,4 % pour Gaillard) [3], et un traumatisme crânien associé est retrouvé chez des enfants hospitalisés pour traumatisme [4]. Si 92 % sont d’évolution bénigne [5], les traumatismes crâniens sont responsables de 15 % des décès d’enfants de plus de 1 an et de 25 % de ceux de plus de 5 ans [2] ; 3 % des enfants ayant un traumatisme crânien meurent immédiatement et 3 % meurent à l’hôpital [6]. La mortalité des enfants ayant un traumatisme crânien grave est d’environ 25 %. A Tours, la part annuelle des enfants consultant aux urgences pour traumatisme crânien représente, en 1998, 1 559 enfants, soit 5,9 % des consultations. La répartition par âge montre deux pics d’incidence. Le médecin des urgences peut être confronté au traumatisme crânien pour deux raisons : soit en tant que correspondant du SMUR, pour la prise en charge d’attente d’un traumatisme crânien grave, soit simplement parce que le traumatisme crânien est un motif fréquent de consultation. L’objectif est de détecter parmi la grande majorité des enfants qui n’ont qu’un traumatisme léger ceux qui vont s’aggraver. L’amélioration du pronostic des enfants ayant un traumatisme crânien est liée en effet à la prévention des lésions secondaires, qu’elles soient d’origine systémique et précoce, ou cérébrale et plus tardive.