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Médecine thérapeutique / Pédiatrie

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Traitement de la fièvre : les moyens physiques Volume 3, numéro 6, Novembre - Décembre 2000

Auteur
14, avenue de Quincy, 77380 Combs-la-Ville, France.

Les moyens physiques sont l'optimisation des propriétés naturelles de refroidissement du corps humain. Revue des connaissances Les principes généraux des échanges thermiques La température du corps est le témoin de l'équilibre entre deux débits de chaleur, celle que le corps fabrique et celle qu'il perd. Elle est liée au degré d'agitation des molécules. Lors d'un refroidissement, cette énergie se transmet de trois façons. Deux sont permanentes mais modestes (convection et radiation), la troisième est intermittente mais d'efficacité considérable (évaporation). La convection est le transfert de chaleur de la peau et du tissu pulmonaire au milieu environnant (l'air, parfois l'eau). Dans l'air, l'agitation des molécules se transmet lentement. Ce n'est pas un bon conducteur thermique. Dans l'eau, la proximité des molécules facilite la dissipation de la chaleur. La radiation provient du fait qu'au cours du refroidissement, des électrons passent à un niveau d'énergie inférieure et libèrent cette différence d'énergie en émettant un rayonnement invisible, dans l'infrarouge. L'efficacité de ces deux modes de thermolyse est proportionnelle à la différence de température entre la peau et l'air ambiant et à l'importance de la surface corporelle participant aux échanges. La puissance thermolytique considérable de l'évaporation tient à une particularité, le changement d'état physique de l'eau en vapeur d'eau. Un millilitre d'eau qui se vaporise emmène avec lui 600 calories. La peau est la surface des échanges thermiques. L'évaporation a lieu aussi dans les voies naso-pulmonaires, mais le faible renouvellement de son air saturé en humidité en limite l'importance. Ce système nécessite : - la présence d'eau : la peau est approvisionnée en eau par une multitude de glandes sudoripares. - un apport de chaleur à la peau : cette conduction interne des tissus profonds vers la surface s'effectue par le sang, bien plus que par une transmission de proche en proche. Ces deux paramètres de l'évaporation, production de sueur et débit sanguin sous-cutané, sont régulés par le thermostat central situé dans les parois du troisième ventricule de l'encéphale. Lorsque la température du corps est inférieure à celle affichée par le thermostat (par exemple, 39 °C pour un thermostat réglé à 40 °C), l'évaporation est insignifiante. Dans le cas inverse, elle devient maximale. Au cours de la fièvre, elle est donc intermittente.