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Médecine thérapeutique / Pédiatrie

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Indications et utilisation des immunosuppresseurs dans les MICI Volume 14, numéro 3, Mai-Juin 2011

Auteurs
Université Paris Descartes, Hôpital Necker Enfants Malades, Service de gastroentérologie pédiatrique, Unité de Maladies inflammatoires et d’immunopathologies digestives, Inserm U989 Paris, France

L’administration précoce et prolongée d’un traitement immunosuppresseur d’entretien est indiquée chez les patients ayant une MICI avec une activité inflammatoire modérée ou sévère, dans le but de maintenir une rémission clinique et endoscopique prolongée, une épargne corticoïde et une réduction des résections chirurgicales. Les thiopurines sont généralement le traitement de première intention ; l’initiation du traitement doit être précédée du dosage de l’activité enzymatique de la thiopurineméthyltransférase (TPMT) et/ou du génotypage TPMT pour détecter les patients à risque de myélosuppression précoce et sévère. Le méthotrexate en injection sous-cutanée hebdomadaire est un agent immunosuppresseur alternatif en cas d’échec ou de mauvaise tolérance des thiopurines. Une contraception efficace doit impérativement être maintenue pendant toute la durée du traitement, ainsi qu’une supplémentation orale en acide folique. La cyclosporine A n’est indiquée qu’en cas de poussée sévère et corticorésistante de RCH afin de limiter les colectomies en urgence. La prescription de ces agents immunosuppresseur nécessite un monitorage régulier par des cliniciens expérimentés afin de repérer une toxicité éventuelle.