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Médecine thérapeutique / Pédiatrie

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Ictère en maternité et après la sortie Volume 8, numéro 5, Septembre-Décembre 2005

Auteurs
Service de réanimation néonatale, Hôpital Antoine Béclère, 157 rue de la Porte de Trivaux, 92140 Clamart. Fax : 01 45 37 46 38

L’ictère est une situation fréquente chez le nouveau-né à terme bien portant, accessible dans la quasi-totalité des cas à une prise en charge en maternité. La conduite à tenir est variable d’une équipe à l’autre, dépendant du recrutement, des normes du laboratoire, de l’organisation mise en place, du matériel disponible… Mais il existe des règles simples permettant une prise en charge adaptée et optimale : le dépistage par un bilirubinomètre transcutané (BTC), si possible de deuxième génération, la détermination d’une mesure seuil de BTC imposant un dosage de bilirubinémie, l’adoption d’une courbe d’indication de la photothérapie en fonction de la bilirubinémie et de l’âge post-natal, la surveillance adéquate de l’enfant sous photothérapie (température, hydratation, surveillance continue de la fréquence cardiorespiratoire). La recherche d’une hémolyse est fondamentale lors d’un ictère précoce, intense et/ou prolongé. Ceci permet de guider la surveillance immédiate (bilirubinémie répétée) et ultérieure (recherche d’une anémie). Les modalités d’utilisation de la photothérapie doivent aussi faire l’objet d’un protocole selon le matériel disponible et la gravité de l’ictère. En cas d’ictère sévère, le suivi des enfants est important et il appartient aussi au pédiatre de maternité de s’assurer qu’il est réalisé. L’allaitement maternel doit être encouragé et aidé pour éviter qu’une dénutrition et/ou une déshydratation n’aggrave un ictère préexistant. Enfin, en cas de sortie précoce, les situations à risque doivent être dépistées et la surveillance à domicile adaptée.