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Médecine de la Reproduction

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Transgender parenthood: gamete preservation and utilization for transgender people Volume 18, numéro 2, Avril-Mai 2016

Auteur
Head Dept Reproductive Medicine, University Hospital
De Pintelaan 185, 9000 Gent
Belgium
* Tirés à part

Il existe diverses façons de donner suite au désir d’enfantement des personnes transgenre. Des arguments éthiques militent en faveur d’une préservation de la fertilité pour cette population ; ce sont les mêmes que ceux avancés pour promouvoir l’homoparentalité. Les enfants paraissent s’adapter sans mal à l’identité transgenre d’un de leurs parents, les problèmes éventuels procédant plutôt d’un conflit au sein du couple parental, ou d’une discrimination de la part de leur environnement. La législation de nombreux pays ne reconnaît le changement de sexe que si la personne qui la demande a subi une stérilisation définitive. Certains États, cependant, reconnaissent le droit à l’autodétermination du genre sans exiger de modification chirurgicale du sexe. Les personnes transgenre peuvent ainsi, dans ces pays, être reconnues comme les parents des enfants nés après le changement de sexe. Les textes internationaux recommandent, avant tout traitement hormonal ou chirurgical, d’aborder avec la personne en cause la perte de fertilité qui en résultera, et les moyens existants pour la préserver. La cryopéservation des spermatozoïdes, pour les hommes, et pour les femmes la conservation des ovocytes, des embryons et du tissu utérin, permettent à la personne transgenre d’avoir, ultérieurement, et selon diverses modalités, un enfant qui soit – génétiquement – le sien. Les personnes passant du sexe masculin au féminin, et dont la partenaire est une femme, ont recours à l’insémination avec donneur. Dans le futur, la greffe d’utérus et la production de gamètes artificiels offriront des possibilités nouvelles. Toutefois, ces technologies, qu’elles soient déjà disponibles ou à venir, ne seront certainement pas accessibles à tous, en particulier du fait de leur coût prohibitif.