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Médecine de la Reproduction

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Quelle prise en charge pour un cancer de l’ovaire pendant la grossesse ? Volume 14, supplément 1, Septembre 2012

Auteurs
Centre hospitalo-universitaire de Tours, hôpital Bretonneau, pôle de gynécologie obstétrique, médecine fœtale, médecine et biologie de la reproduction, 37044 Tours cedex 1, France

L’échographie pelvienne endovaginale avec une bonne caractérisation de la masse, sa classification et un Doppler pour étudier sa vascularisation permet souvent d’évoquer le diagnostic de tumeur de l’ovaire pendant la grossesse. Environ 10 % des masses sont complexes et méritent un second test diagnostique qui sera l’IRM pelvienne sans injection de gadolinium pendant le premier trimestre. Le scanner pelvien n’a pas d’indication. Le CA125 sera dosé mais il est élevé naturellement pendant la grossesse. La prise en charge consiste à n’opérer que les masses suspectes et/ou symptomatiques. La chirurgie est alors pour des stades précoces une annexectomie avec extemporané. La tumeur borderline et les tumeurs épithéliales de stade 1 auront un traitement conservateur avec une bonne exploration pelvienne. Les tumeurs épithéliales devront avoir un traitement conservateur suivi d’une restadification complète après la grossesse. La chimiothérapie adjuvante sera souvent différée au post-partum pour éviter une fœtotoxicité. Devant des stades avancés, si la grossesse veut être conservée, une biopsie cœlioscopique ou sous échographie permettra de proposer une chimiothérapie néoadjuvante suivie de l’accouchement ou de la césarienne avec chirurgie optimale en milieu oncologique.