JLE

Médecine de la Reproduction

MENU

Peut-on préserver la fonction ovarienne à l’aide des analogues de GnRH au cours de la chimiothérapie ? Volume 10, numéro 4, juillet-août 2008

Auteur
Service de gynécologie obstétrique, hôpital Tenon, AP-HP et EA 1533 UPMC, université Paris-VI, 4, rue de la Chine 75020 Paris, pour le groupe de travail-Clamart Tenon -IGR, France

De grandes avancées thérapeutiques ont permis une augmentation des taux de survie après un cancer. La qualité de vie est devenue et reste un problème important et en particulier, la fertilité après traitement chimiothérapique. Les conséquences ovariennes du traitement par chimiothérapie chez ces femmes jeunes suscitent deux grandes questions : quel est l’impact sur leur fertilité ultérieure et quelles sont les conséquences sur la fonction endocrine de l’ovaire, à savoir ménopause avancée avec ses conséquences à court et long termes (qualité de vie, ostéoporose et complications vasculaires) ? Les altérations de la fonction ovarienne après une chimiothérapie sont difficilement appréciables actuellement en raison des critères d’évaluation adoptés dans la littérature. La littérature comporte une centaine de références de niveau de preuve 3 ou 4. La littérature ancienne évalue des protocoles qui ne sont plus utilisés. Le critère d’évaluation de l’impact de la chimiothérapie repose pour la plupart des travaux sur la survenue d’une aménorrhée, avec un recul de 3 à 12 mois au maximum. Les conférences de consensus récentes (Saint-Gallen 2007 et Saint-Paul-de-Vence 2007) ont proposé un recul de 24 mois pour définir une aménorrhée postchimiothérapie, car des cas de reprise tardive des cycles ont été décrits.