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Médecine de la Reproduction

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L’insuffisance androgénique de la ménopause : faut-il la traiter ? Volume 14, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2012

Auteur
Centre de santé de la MGEN 178, rue de Vaugirard 75015 Paris France

L’insuffisance androgénique de la femme ménopausée est progressive avec l’âge mais plus marquée en ménopause chirurgicale. Ses signes les plus caractéristiques sont la diminution de la sensation de bien-être ou humeur dysphorique, une asthénie persistante inexpliquée et l’altération des fonctions sexuelles (baisse de la libido, de la réceptivité sexuelle et du plaisir sexuel). Pour porter ce diagnostic, en l’absence de méthode de dosage suffisamment sensible ni de seuil précisément défini, on admet que les taux de testostérone libre doivent se situer dans ou en-dessous du quartile le plus bas des taux normaux de la femme en période reproductive, en association avec les signes cliniques et un statut œstrogénique correct, après élimination d’une pathologie confondante. Les seules études convaincantes de l’effet de l’androgénothérapie chez la femme ménopausée portent sur l’effet de la testostérone transdermique sur la baisse de la libido associée à une souffrance psychologique chez la femme ovariectomisée et hystérectomisée. La tolérance à long terme de ce type de traitement reste encore à préciser. Les études randomisées contrôlées contre placebo n’ont montré aucun effet favorable de la déhydroépiandrostérone (DHEA) sur la fonction sexuelle, le bien-être, les paramètres métaboliques et la fonction cognitive.