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Médecine de la Reproduction

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Lésions pré-invasives et cancer du col durant la grossesse Volume 16, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2014

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3
Auteurs
Institut Gustave Roussy : 39 rue Camille Desmoulins 94800 Villejuif, France
* Tirés à part

L’incidence au cours de la grossesse des dysplasies est estimée à 1 % et celle du cancer du col utérin à 1/10 000. Pour les patientes peu suivies, le début de grossesse doit être l’occasion de réaliser un frottis s’il n’a pas été fait récemment et de sensibiliser les patientes à la nécessité de cette surveillance.

Pour les lésions de dysplasie en l’absence d’invasion prouvée à la colposcopie, le traitement peut être différé au post partum, sous couvert d’une surveillance rapprochée.

Pour les lésions invasives, le bilan doit être complété par IRM pour définir au mieux la taille de la lésion. La prise en charge dépendra du terme, du stade de la lésion et de l’atteinte ganglionnaire si cette information peut être obtenue (lymphadénectomie pelvienne par voie cœlioscopique jusqu’à 20-24 SA pour les tumeurs de moins de 4 cm). Le couple doit être informé que la grossesse en elle-même ne modifie pas le pronostic de la tumeur. Pour ces tumeurs invasives, les objectifs sont doubles et parfois antagonistes : réaliser une prise en charge la plus proche de celle des patientes non enceintes c’est-à-dire ne pas sous-traiter à cause de la grossesse et si possible conserver la grossesse. La prise en charge doit être basée sur une concertation pluridisciplinaire incluant des oncologues habitués à la prise en charge durant la grossesse. Des recommandations nationales et internationales ont été publiées concernant cette situation aidant la stratégie de décision. Cette revue est basée sur ces recommandations, tout en rapportant les données les plus récentes de la littérature.