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Médecine de la Reproduction

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Les effets de l’endométriose sur la reproduction Comment évaluer la fertilité d’une femme endométriosique et quelle information lui délivrer ? Volume 22, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2020

Illustrations

Auteurs
1 Service de gynécologie et obstétrique, aide médicale à la procréation, centre hospitalier intercommunal de Poissy-St-Germain en Laye, université de Versailles - Saint Quentin en Yvelines, Poissy, France
2 Division of Child Health, Obstetrics & Gynaecology, Department of Obstetrics and Gynecology, University of Nottingham, City Hospital, Hucknall Road, Nottingham, United Kingdom
* Tirés à part

L’endométriose associe classiquement douleurs pelviennes chroniques et infertilité d’origine multifactorielle (inflammation péritonéale, adhérences pelviennes, altération de la réserve ovarienne [RO], de la qualité ovocytaire, et de l’implantation embryonnaire). Le traitement de l’infertilité peut être chirurgical et/ou une assistance médicale à la procréation. En plus de l’évaluation tubaire et du spermogramme, la détermination rigoureuse du stade de l’endométriose et celle de la RO sont des étapes cruciales pour informer la patiente sur sa maladie, sa fertilité et opter pour un traitement dans le cadre d’une décision médicale partagée. L’extension de l’endométriose et les risques chirurgicaux potentiels sont évalués par l’examen clinique, l’échographie et l’IRM pelvienne réalisées par des praticiens entraînés. L’évaluation de la RO repose sur le compte des follicules antraux, le dosage des hormones folliculostimulante et lutéinisante, de l’œstradiol et de l’hormone antimüllérienne. Même si leurs pertinences semblent moindres en cas d’endométriose, ces marqueurs sont prédictifs de la réponse à la stimulation ovarienne en fécondation in vitro qui peut être affectée par la maladie mais aussi aggravée par son éventuel traitement chirurgical. Les décisions thérapeutiques doivent être validées par des experts en réunions de concertation pluridisciplinaire.