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Médecine de la Reproduction

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La réceptivité endométriale : quelles sont les anomalies détectables et quels sont les traitements ? Volume 17, numéro 2, Avril-Mai-Juin 2015

Auteur
MatriceLab Innove, UMRS-976, université Paris-Diderot, hôpital Saint-Louis, Paris
Hôpital Pierre-Rouquès « Les Bluets », Centre de procréation médicalement assistée, Paris
* Tirés à part

Chez l’humain, après fécondation in vitro (FIV)/injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI), le taux moyen d’implantation par embryon stagne entre 15 et 20 %. On estime actuellement qu’environ la moitié des patientes infertiles traitées sont concernées, totalement ou partiellement, par un problème de réceptivité utérine conjoint. Pourtant, jusqu’à présent, la réceptivité utérine – au sens d’une évaluation biologique de l’aptitude utérine maternelle à recevoir un embryon – n’est pas intégrée dans la prise en charge basique d’une infertilité. L’espace de progrès est donc considérable. L’endomètre en tant que bio-senseur de l’embryon devient un acteur majeur de la médecine de la reproduction de demain. Dans ce cadre, nous commençons par un état des lieux des connaissances pour mieux comprendre l’évolution des concepts autour de la réceptivité utérine et les enjeux s’y rapportant. À partir de données physiologiques et immunologiques documentant précisément l’état de réceptivité utérine, nous détaillerons les possibles anomalies biologiques détectables (dérégulation immunitaire locale, désynchronisation de la fenêtre d’implantation) et leurs implications, prouvées ou supposées, sur l’implantation embryonnaire. Dans un second temps, nous aborderons ainsi, en fonction de chaque diagnostic établi, les conséquences thérapeutiques en termes d’option pour le clinicien dans le but de personnaliser le soin afin de potentialiser de manière effective l’implantation embryonnaire.