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Médecine de la Reproduction

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La grossesse et l’AMP sont-elles raisonnables après traitement conservateur d’une tumeur borderline ou invasive de l’ovaire ? Volume 10, numéro 4, juillet-août 2008

Auteur
Service de gynécologie-obstétrique et médecine de la reproduction, université Paris-VI–Pierre-et-Marie-Curie, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75970 Paris cedex 20, France

Après traitement conservateur d’une tumeur ovarienne borderline ou invasive précoce, la préservation de la fertilité et/ou le traitement d’une infertilité constituent un élément essentiel de la qualité de vie ultérieure chez les femmes jeunes en âge de procréation. Lorsque la conservation ovarienne est impossible sur le plan carcinologique, une conservation d’embryons, d’ovocytes ou d’ovaires peut être envisagée selon les cas. Pour les tumeurs borderline habituelles, les indications de chirurgie conservatrice sont larges, y compris pour les stades étendus mais sans implants invasifs. Si elle s’avère secondairement nécessaire, l’AMP permet d’obtenir des taux acceptables de grossesses, avec peu ou pas d’augmentation de la fréquence des récidives qui sont de type borderline et sans influence sur la survie globale. Le problème est très différent après cancer invasif de l’ovaire : fréquence beaucoup plus faible, âge de survenue plus tardif, indications très restrictives de la chirurgie conservatrice, risque d’infertilité définitive augmenté par la chimiothérapie fréquemment associée. Très peu de données sont disponibles sur les résultats et les risques de l’AMP dans ce contexte. Elles incitent surtout à la plus grande prudence.