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Médecine de la Reproduction

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Fausses couches spontanées et obésité Volume 13, numéro 4, Octobre-Décembre 2011

Auteurs
Assistance publique–Hôpitaux de Paris, CHU Jean-Verdier, service d’histologie-embryologie-cytogénétique-CECOS, avenue du 14-Juillet, 93143 Bondy, France, Assistance publique–Hôpitaux de Paris, CHU Jean-Verdier, médecine de la reproduction, avenue du 14-Juillet, 93143 Bondy, France, Université Paris 13, unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle, UMR U557 Inserm, U1125 Inra, Cnam, CRNH IdF, 93017 Bobigny, France

Les fausses couches spontanées (FCS) concernent environ 15 % des grossesses. Les FCS à répétition (FCSR) constituent une entité à part, concernant environ 1 % des femmes. Le bilan étiologique se révèle souvent décevant. La nutrition représente une voie prometteuse, à ce jour, insuffisamment explorée, même si de nombreuses études soulignent son impact sur la fertilité, la gamétogenèse, le développement embryonnaire et l’évolution des grossesses. L’obésité est considérée comme un facteur de risque indépendant de FCS, jouant sur la qualité ovocytaire et embryonnaire, mais également sur la réceptivité endométriale. La part de l’homme dans la survenue des FCS a longtemps été sous-estimée, négligeant le rôle du « mâle » dans les processus de développement embryonnaire. Si le spermogramme-spermocytogramme demeure indispensable, il est nécessaire d’envisager de nouvelles investigations telles que l’analyse de l’ADN spermatique ou l’étude du stress oxydant. Évaluer le rôle du surpoids/obésité comme facteur favorisant la survenue de FCS est d’autant plus important qu’il représente un facteur modulable sur lequel on peut intervenir pour améliorer le pronostic de grossesse, avec l’éviction des toxiques et la recommandation d’une alimentation diversifiée et équilibrée.