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Médecine thérapeutique / Endocrinologie

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Le récepteur de la prolactine : de la biologie moléculaire aux leçons tirées des modèles expérimentaux Volume 2, numéro 4, Juillet -Août 2000

Auteurs

Bien que la prolactine (PRL) ait été découverte dès le début des années 30 et rapidement identifiée comme l'hormone responsable de la lactation chez les mammifères, il fallut attendre une quarantaine d'années pour que des sites de liaison spécifiques de cette hormone soient mis en évidence sur les cellules épithéliales de la glande mammaire. Le récepteur spécifique de la PRL fut ensuite identifié dans de nombreux tissus, et la détermination de sa séquence peptidique en 1988 permit de le rattacher, dès l'année suivante, à la superfamille des récepteurs de cytokines. La découverte de cette homologie entre des récepteurs considérés jusque-là comme non apparentés orienta l'étude de leurs propriétés fonctionnelles vers la recherche de mécanismes communs, ce qui facilita énormément le décryptage des événements moléculaires mis en œuvre lors de l'activation du récepteur de la PRL par son ligand et de la transmission du message hormonal dans la cellule-cible. Enfin, plus récemment, le développement d'une lignée de souris n'exprimant pas le récepteur de la PRL (knockout) confirma la plupart des activités traditionnellement attribuées à cette hormone, voire révéla son implication jusque là insoupçonnée dans certains processus physiologiques, mais également remit en question certaines de ses fonctions potentielles. L'objectif de cette mini-revue est de retracer brièvement quelques-uns des principaux jalons de l'histoire du récepteur de la prolactine, et de discuter les questions qui nous sont aujourd'hui posées au travers de la confrontation des différents modèles expérimentaux disponibles à ce jour.