Médecine et Santé Tropicales
MENURisque de transmission diurne du paludisme en forêt guyanaise Volume 27, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2017
Illustrations
- Mots-clés : Paludisme, Guyane française, Anopheles darlingi, transmission diurne
- DOI : 10.1684/mst.2017.0659
- Page(s) : 111-2
- Année de parution : 2017
Entre 2008 et 2014, 1070 cas de paludisme ont été rapportés dans les forces armées en Guyane. La plupart des épidémies de paludisme investiguées sont multifactorielles et consécutives à une mission sur un site d’orpaillage illégal. En septembre 2013, une épidémie de paludisme est survenue trois semaines après le déploiement de 15 militaires sur le site d’orpaillage illégal de Dagobert. Le taux d’attaque était de 53 % avec sept infections à Plasmodium vivax et une co-infection à Plasmodium vivax/Plasmodium falciparum. Deux mois plus tard, une investigation entomologique avec capture sur homme des anophèles a été réalisée sur site. Au total, 321 anophèles dont 282 Anopheles darlingi ont été capturés. Un spécimen d’An. darlingi a été retrouvé positif en PCR pour P. vivax, soit un taux d’infection de 0,4 % (1/282). An. darlingi a été capturé en journée dans 15,7 % des cas. L’existence d’une activité de piqûre diurne d’An. darlingi en forêt guyanaise pourrait jouer un rôle déterminant dans la survenue d’épidémie de paludisme chez les militaires. C’est pourquoi, une adaptation au contexte guyanais des recommandations du Service de santé des armées sur la lutte contre le paludisme est nécessaire.