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Médecine et Santé Tropicales

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Nécessité de la chirurgie de l’épilepsie et exérèse des lésions tumorales et post-traumatiques épileptogenes à Kinshasa, RDC Volume 27, numéro 4, Octobre-Novembre-Décembre 2017

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

  • Figure 4
Auteurs
1 Service de neurochirurgie, Cliniques universitaires de Kinshasa, Université de Kinshasa, BP 133 Kinshasa, Zaïre
2 Université de Kinshasa, Kinshasa, Zaïre
3 Université de Gant, Belgique
* Correspondance

La chirurgie est un traitement à envisager dans l’épilepsie dès que la pathologie est reconnue réfractaire ou que les manifestations épileptiques sont en rapport avec une lésion cérébrale clairement identifiée. Le climat tropical de la RDC explique le risque élevé d’épilepsie avec potentiellement un nombre important des cas réfractaires. On estime à au moins 120 000 le nombre de patients épileptiques à Kinshasa et près d’un tiers peut être réfractaire. D’où, la nécessité d’intégrer le recours au traitement chirurgical dans la prise en charge de cette pathologie. La majeure partie des techniques chirurgicales de l’épilepsie se pratique sous microscope opératoire neurochirurgical et à l’aide de la neuronavigation. Les conditions matérielles pour la réalisation optimale de ces techniques chirurgicales ainsi que les moyens d’investigation de l’épilepsie sont loin d’être totalement réunis dans la plupart des pays en développement. Il est cependant reconnu que la sélection d’un bon nombre des patients pour la chirurgie ne nécessite souvent pas le recours à toutes ces explorations. La disponibilité actuelle de moyens d’investigation de base de l’épilepsie à Kinshasa tels que l’EEG et l’IRM ainsi que l’expérience de l’équipe médico-chirurgicale locale rend possible la mise au point de cette pathologie et sa prise en charge chirurgicale. La constitution d’une équipe multidisciplinaire autour de la maladie épileptique permettra d’effectuer la sélection des candidats pouvant bénéficier efficacement de la chirurgie. Celle-ci devra se focaliser dans un premier temps sur des lésions bien circonscrites qui n’exigent pas de moyens d’investigations sophistiqués et dont l’exérèse est aisée avec une grande probabilité de suppression des crises.