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Médecine et Santé Tropicales

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Malnutrition : prévalence et facteurs de risque chez les enfants de 0 à 59 mois dans un quartier périurbain de la ville d’Abidjan Volume 26, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2016

Auteurs
1 Universite Felix Houphouët Boigny, Institut national d’hygiène publique, 22 BP 1306 Abidjan 22 Côte d’Ivoire
2 Service de nutrition, Institut national d’hygiène publique, 22 BP 1306 Abidjan, Côte d’Ivoire
3 UFR sciences pharmaceutiques et biologiques, Abidjan, Côte d’Ivoire
4 École nationale de statistiques et d’économie, Côte d’Ivoire
5 UFR sciences médicales de l’université Felix Houphouët Boigny, Abidjan Côte d’Ivoire
* Correspondance

Introduction : la prévalence de la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans, en 2011, en Côte d’Ivoire, était supérieure à 5 % et ainsi jugée « précaire ». Cependant, cette valeur générale pourrait masquer des différences et des spécificités entre les régions et les communes. La présente étude avait pour objectif de déterminer la prévalence et les facteurs de risque de la malnutrition chez les enfants de 0 à 59 mois en zone périurbaine à Abidjan. Méthodes :l’étude était exhaustive. Elle a consisté en une enquête transversale à visée descriptive qui s’est déroulée du 6 mai au 31 juillet 2010. L’état nutritionnel des enfants a été déterminé selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé. Une analyse univariée puis multivariée des facteurs associés à la malnutrition (caractéristiques sociodémographiques, statut vaccinal, pratiques d’alimentation des enfants et caractéristiques des ménages) a été réalisée. Resultats : dans 668 ménages visités, 809 enfants ont été recrutés. La prévalence de la malnutrition était de 22,5 %. L’analyse multivariée a montré que l’introduction de la bouillie après 6 mois diminuait de moitié le risque de malnutrition. Lorsque l’activité professionnelle du père ne garantissait pas des revenus réguliers, ce risque était multiplié par 3. Conclusion :parmi les facteurs mis en évidence par ce travail, les pratiques alimentaires semblent plus facilement accessibles à des actions correctrices. Par exemple, l’adoption d’une « stratégie avancée » par les services de protection maternelle et infantile, à l’instar des programmes de vaccination, permettrait d’améliorer les pratiques nutritionnelles dans les ménages.