Médecine et Santé Tropicales
MENUImpact du gain pondéral excessif pendant la grossesse sur l’issue maternofœtale à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (Cameroun) Volume 24, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2014
- Mots-clés : gain pondéral excessif, macrosomie, césarienne, Apgar
- DOI : 10.1684/mst.2014.0290
- Page(s) : 63-7
- Année de parution : 2014
Le gain pondéral excessif (GPE) est responsable d’une augmentation de la morbidité maternofœtale. Cette question n’a cependant pas fait l’objet d’étude dans notre milieu. Objectifs : notre étude avait pour but de décrire l’issue maternofœtale chez la femme prenant excessivement du poids durant la grossesse au Cameroun. Méthodologie : étude transversale descriptive sur deux mois. Les patientes ont été regroupées en deux catégories : celles ayant eu un gain pondéral excessif (GPE) pendant la grossesse et celles ayant eu une prise de poids normale. Les complications attribuables au GPE ont été analysées. Résultats : la fréquence du GPE était de 35,5 %. L’incidence de l’hypertension artérielle était de 9,8 % chez les patientes ayant eu un GPE, contre 6 % chez celle n’en ayant pas eu (P = 0,301) ; le poids de naissance moyen chez les patientes ayant eu un GPE était de 3 433,4 g, significativement plus élevé que pour celles avec une prise de poids normale : 3 106,7 g (P < 0,001). Par ailleurs, les patientes ayant eu un GPE avaient significativement moins de petits poids de naissance (P < 0,05) et plus de macrosomes (P < 0,01) ; cependant, le taux de césarienne n’était pas significativement plus élevé en cas de GPE (23,2 % vs 16,1 % ; P = 0,187), de même que l’incidence de l’hémorragie du post-partum, et il n’y avait pas de différence de score d’Apgar à la naissance entre les deux groupes. Conclusion : le GPE était pourvoyeur de macrosomie, sans que cela n’augmente significativement le taux de césarienne, et sans que le score d’Apgar ne soit modifié.