Médecine et Santé Tropicales
MENUÉpidémiologie des hémopathies malignes recensées en milieu hospitalier au Cameroun Volume 28, numéro 1, Janvier-Février-Mars 2018
- Mots-clés : hémopathie maligne, épidémiologie, Cameroun
- DOI : 10.1684/mst.2018.0759
- Page(s) : 61-6
- Année de parution : 2018
Au Cameroun, peu de données existent sur les hémopathies malignes (HM). L’épidémiologie des HM a été étudiée chez les patients reçus à l’hôpital général de Douala (HGD) et à l’hôpital central de Yaoundé (HCY) sur la période de 2004 à 2014. Les variables étudiées étaient socio-démographiques (âge, sexe, profession, statut matrimonial), cliniques (motifs de consultation, signes cliniques, année de diagnostic) et biologiques (hémogramme, myélogramme et frottis sanguin, immunophénotypage, biopsie, cytogénétique). Étaient documentés et confirmés 454 cas d’HM (respectivement 248 à l’HGD et 206 à l’HCY). La prévalence des HM était de 10,4 %. L’âge moyen des patients atteints d’HM était de 44,3 ± 19 [1-80] ans et le sex-ratio H/F, de 1,4/1.Dans 32,2 % des cas, la consultation était motivée par la présence d’un syndrome tumoral. Dans l’ordre de fréquence, on retenait les lymphomes non hodgkiniens (31,1 %), les leucémies myéloïdes chroniques (21,4 %), la leucémie lymphoïde chronique (12,6 %), le myélome multiple (11,2 %), la leucémie aiguë lymphoblastique (7,4 %) et la leucémie aiguë myéloblastique (6,4 %). L’incidence des HM par tranche d’âge a montré que la leucémie aiguë lymphoblastique était plus fréquente chez les enfants (20 %) et la leucémie myéloïde chronique chez les jeunes adultes (28,9 %). Les principales anomalies à l’hémogramme étaient l’anémie (73,7 %), l’hyperleucocytose (57,3 %) et la thrombopénie (39,2 %). Il existe donc divers types d’hémopathies malignes dans le milieu hospitalier au Cameroun dont les formes sont sous-diagnostiquées.