JLE

Médecine thérapeutique

MENU

Ventilation non invasive dans l'insuffisance respiratoire aiguë Volume 7, numéro 10, Décembre 2001

Auteur
Réanimation médicale, Hôpital Henri-Mondor, Université Paris 12, 51, av. du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil, France.

La ventilation non invasive (VNI) consiste à délivrer un support respiratoire mécanique sans utiliser l'accès habituel aux voies aériennes inférieures obtenu par intubation endotrachéale ou trachéotomie. En effet le caractère « invasif » des procédures classiques d'intubation est à l'origine directe ou indirecte d'un certain nombre de complications. La VNI est apparue comme une technique de remplacement de la ventilation artificielle traditionnelle ou, plus souvent, de prévention de l'intubation dans certaines situations d'insuffisance respiratoire aiguë. Cette technique s'est d'abord développée en ventilation à domicile chez les patients en insuffisance respiratoire chronique, en remplacement de la ventilation sur trachéotomie, beaucoup plus invalidante. À la fin des années 80 et au début des années 90, en particulier du fait de l'amélioration des techniques ventilatoires, des essais cliniques concernant la VNI dans l'insuffisance respiratoire aiguë démontrèrent son efficacité pour la prise en charge d'un certain nombre de pathologies [1]. La VNI était capable d'éviter la détérioration des patients se présentant en insuffisance respiratoire aiguë et ainsi de diminuer la nécessité d'intubation endotrachéale. Une réduction de l'incidence des complications de la ventilation mécanique et du séjour en réanimation a également été démontrée s'associant à l'amélioration du pronostic. Plusieurs revues et états de l'art sur le sujet ainsi qu'une conférence de consensus ont été récemment publiés [2-5].