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Médecine thérapeutique

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Traitement du purpura thrombopénique idiopathique du sujet âgé Volume 14, numéro 1, Janvier-Février 2008

Auteurs
Service de médecine interne, Clinique médicale B, Hôpitaux universitaires de Strasbourg, 1 Porte de l’Hôpital, 67 091 Strasbourg Cedex, Centre de recherche public de la santé (CRP-Santé), Laboratoire Stralux d’immunogénétique-allergologie, Luxembourg, Service de médecine interne et gériatrie, Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Département d’oncologie et hématologie, Hôpitaux universitaires de Strasbourg

Le traitement du purpura thrombopénique idiopathique (PTI) est essentiellement empirique. Les indications thérapeutiques reposent avant tout sur des recommandations d’experts et l’analyse de cohortes de patients n’incluant que peu de sujets âgés. Néanmoins, ces dernières années, la connaissance de l’histoire « naturelle » du PTI a permis d’actualiser et de rationaliser ces recommandations (désescalade thérapeutique), tout comme la réalisation d’études répondant aux critères requis par la médecine factuelle. Ainsi, le traitement actuel du PTI repose, chez l’adulte et chez le sujet âgé, en 1 re intention sur l’abstention thérapeutique, les corticoïdes ou les immunoglobulines polyvalentes intraveineuses, et en cas d’échec sur la splénectomie qui reste le seul traitement curateur du PTI chronique. En 2 e intention, l’utilisation d’anciennes molécules comme la dapsone et le danazol connaît un second souffle. Enfin, la prise en charge du PTI chronique réfractaire relève de thérapeutiques innovantes en cours de développement qui semblent prometteuses, notamment chez le sujet âgé, tout particulièrement les anticorps anti-CD20 (rituximab).