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Médecine thérapeutique

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Traitement Volume 6, numéro 8, Octobre 2000

Auteur
Professeur honoraire d’urologie, CHU Necker-Enfants-Malades 93, The Ridgeway, London NW11 9RX, United Kingdom.

Depuis une dizaine d’années, le traitement du cancer du rein de l’adulte a été bouleversé par deux données clés. Les exérèses partielles laissant en place le fragment de rein non tumoral semblent donner des résultats comparables aux grandes exérèses classiques. La découverte de plus en plus fréquente, incidentelle ou de dépistage, de tumeurs de petit volume dont l’exérèse partielle devient tout à la fois tentante et facile ; la rareté des foyers tumoraux secondaires à distance de la tumeur principale dans les reins extirpés en totalité pour cancer ; les longues survies obtenues par exérèse partielle de nécessité de tumeurs sur rein unique ou développées chez des insuffisants rénaux ; la publication de taux élevés de survie à moyen et, connus depuis peu, à long terme après exérèses partielles de principe pour petites tumeurs découvertes chez des patients ayant leurs deux reins et une fonction rénale normale ; l’équivalence des résultats de la chirurgie d’exérèse, qu’il y ait eu ou non un curage ganglionnaire ; enfin, l’essor des voies d’abord minimalistes laparoscopiques et lomboscopiques [1-3] : tout un ensemble qui a remis en question l’attitude classique simpliste qui voulait que tout cancer du rein soit soumis à une néphrectomie totale élargie. Un immense espoir a été soulevé par l’immunothérapie des formes métastatiques de la maladie.