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Médecine thérapeutique

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Thromboses et syndromes myéloprolifératifs : quoi de neuf dans leur prise en charge ? Volume 21, numéro 3, Mai-Juin 2015

Illustrations


  • Figure 1

Tableaux

Auteurs
1 CHU Mohammed VI, service de médecine interne, 60000 Oujda, Maroc
2 CHRU de Strasbourg, service de médecine interne B, 67000 Strasbourg, France
3 CHG de Thionville-Metz, service de cardiologie, 57000 Thionville, France
* Tirés à part

Les syndromes myéloprolifératifs (SMP) à chromosome Philadelphie négatif sont les principales hémopathies malignes associées à un risque thrombotique accru. Les stratégies pharmacologiques de thromboprévention au cours des SMP sont basées essentiellement sur les antiagrégants plaquettaires et/ou le traitement cytoréducteur en fonction de la stratification du risque vasculaire. Quant à la gestion curative d’événements thromboemboliques chez les patients ayant un SMP, les données cliniques en sa faveur restent limitées. Les modalités et la durée du traitement anticoagulant après une thrombose doivent être évaluées de façon critique avec une attention particulière au risque hémorragique associé. Tant pour le traitement en phase aiguë que pour la prévention secondaire, les héparines de faible poids moléculaire sont à préférer aux autres anticoagulants. Une prolongation de l’anticoagulation au-delà de trois à six mois est recommandée chez les patients à haut risque en fonction de la maladie hématologique de base et après évaluation individuelle minutieuse des risques et des bénéfices. Les nouveaux anticoagulants oraux directs manquent grandement de recul dans cette indication et posent un problème d’interaction potentielle avec certaines molécules notamment les anti-JAK. Ils sont donc à éviter dans l’état actuel des connaissances. Le traitement du SMP avec contrôle périodique et réévaluation de l’efficacité thérapeutique reste crucial pour une prévention optimale d’événement thrombotique.