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Médecine thérapeutique

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Risque de leucoencéphalopathie multifocale progressive et biothérapies des maladies inflammatoires chroniques Volume 20, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2014

Tableaux

Auteurs
1 Centre investigation clinique biothérapie CIC-1431, FHU INCREASE, CHRU Besançon, 25000 Besançon, France
2 Service de rhumatologie, CHRU de Besançon, Besançon, France
3 Département universitaire de thérapeutique & équipe d’accueil 4266 « Agents Pathogènes et Inflammation », SFR FED 4234, université de Franche-Comté, Besançon, France
4 Service de neurologie, CHRU Besançon, Besançon, France
* Tirés à part

La leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) est une pathologie rare du système nerveux central en relation avec une infection par le virus John Cunningham (JC). Elle a été observée initialement dans le contexte de maladies avec déficit immunitaire comme les hémopathies malignes, la transplantation et le sida. Plus récemment, des cas de LEMP ont été rapportés avec les biothérapies utilisées dans les maladies inflammatoires chroniques comme la sclérose en plaques (SEP), la maladie de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde (PR), le psoriasis ou le lupus érythémateux disséminé (LED). Les biothérapies associées au risque de développer une LEMP sont notamment le natalizumab (utilisé dans la SEP) et l’éfalizumab (qui a été utilisé dans le psoriasis), mais également le rituximab (utilisé dans la PR ou le LED) et l’alemtuzumab (développé dans la SEP). Cette revue fait le point sur les mécanismes et facteurs pouvant expliquer l’émergence d’une LEMP avec ces biothérapies. Certains outils permettant d’évaluer le risque de LEMP sous biothérapies sont en développement, notamment dans la SEP.