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Médecine thérapeutique

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Maladie des griffes du chat et autres infections à Bartonella henselae en 1997 Volume 3, numéro 7, Août- Septembre 1997

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La maladie des griffes du chat (MGC) ou lymphoréticulose bénigne d'inoculation ainsi que été décrite en 1950 [1]. La quête de l'agent responsable a été émaillée de multiples rebondissements car de nombreux prétendants (virus, Chlamydia, mycobactéries, bactéries) ont été successivement incriminés, sans preuve certaine [2]. C'est en 1983 que des bacilles ont été mis en évidence dans des ganglions de patients atteints de MGC par la coloration argentique de Warthin-Starry [2]. Cinq ans plus tard, la même équipe isolait un bacille à Gram négatif, dénommé ultérieurement Afipia felis (Afipia pour Armed Forces Institute of Pathology) [2]. Entre 1990 et 1992 [3-5], une nouvelle bactérie, dénommée d'abord Rochalimaea henselae ­ car proche de R. quintana ­, l'agent de la fièvre des tranchées, était isolée dans du sang puis dans des lésions d'angiomatose bacillaire chez des patients sidéens. Elle s'avéra rapidement la meilleure candidate sur des arguments sérologiques, moléculaires, épidémiologiques et d'isolement [6-9]. Ce nouvel agent bactérien, ainsi que toutes les espèces du genre Rochalimaea [10] puis du genre Grahamella [11] ont rejoint le genre Bartonella dont la seule espèce connue était alors B. bacilliformis.