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Médecine thérapeutique

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La maladie post‐thrombotique veineuse Volume 10, numéro 1, Janvier-Février

Auteurs
Groupe d’étude de la thrombose de Bretagne occidentale (GETBO), Hôpital de la Cavale Blanche, Département de médecine interne et pneumologie, Boulevard Tanguy‐Prigent, 29609 Brest Cedex

La maladie post‐thrombotique regroupe l’ensemble des manifestations cliniques d’insuffisance veineuse survenant à distance d’un épisode de thrombose veineuse profonde des membres inférieurs. L’insuffisance veineuse est la résultante de l’obstruction veineuse par le thrombus, d’une reperméation incomplète, de la destruction valvulaire par le thrombus, entraînant une hyperpression veineuse d’amont, un forçage des veines communicantes et perforantes et l’apparition d’une insuffisance veineuse superficielle. Les signes cliniques sont ceux de l’insuffisance veineuse chronique. dème et douleur sont les plus fréquents. L’évolution se fait par poussées inflammatoires, laissant la place à une dermite ocre puis à une hypodermite chronique, scléreuse. L’ulcère de jambe constitue le stade ultime de l’évolution de la maladie. L’incidence rapportée de la maladie post‐thrombotique après un épisode de thrombose veineuse profonde est très variable, de 10 à 100 % du fait d’une définition variable d’une étude à l’autre. Le caractère symptomatique de la thrombose veineuse profonde initiale, son niveau, la survenue d’une récidive homolatérale, ont pu être identifiés comme étant des facteurs associés à la survenue ultérieure d’une maladie post‐thrombotique. Les données concernant l’impact des traitements médicamenteux de la thrombose veineuse profonde sur la survenue d’une maladie post‐thrombotique sont peu nombreuses. La fibrinolyse ne peut être recommandée. L’efficacité, dès les premiers jours de la prise en charge de la thrombose veineuse profonde, du port de bas de contention‐compression a pu être démontrée au cours d’un essai randomisé.