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Médecine thérapeutique

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La greffe avec sang de cordon Volume 11, numéro 1, janvier-février 2005

Auteurs
Laboratoire de génétique moléculaire et d’histocompatibilité, CHU Morvan, 2, avenue Foch, 29200 Brest

La greffe de cellules souches hématopoïétiques pour le traitement des hémopathies malignes a évolué depuis plus de 50 ans. Un des principaux progrès concerne l’origine de cellules souches hématopoïétiques autres que les cellules souches médullaires, comme les cellules souches périphériques ou les cellules issues du sang placentaire. Le sang de cordon a permis l’élargissement des applications des greffes de cellules souches chez les enfants et les adultes, et ceci a conduit à l’établissement de banques de sang de cordon partout dans le monde. Les avantages de l’utilisation d’un sang de cordon sont la rapide disponibilité du prélèvement, le délai plus court pour réaliser la greffe, le moindre risque de transmission virale, le moindre risque de complication pour le donneur, et la tolérance d’une incompatibilité HLA pour un à deux antigènes. De plus, l’immaturité immunologique des cellules du sang placentaire peut expliquer les plus faibles incidence et sévérité de la réaction du greffon contre l’hôte. Les inconvénients comprennent un nombre de progéniteurs hématopoïétiques moins conséquent, malgré une bonne capacité de prolifération, des taux plus élevés de retard à la prise du greffon ou d’échec de la greffe, la possibilité de transmission de maladie génétique, et l’impossibilité d’obtenir des lymphocytes du donneur en cas de rechute. De nombreux problèmes continuent d’entraver les progrès de la greffe de cellules souches hématopoïétiques, le nombre de cellules nucléées dans le sang de cordon étant le facteur limitant, surtout pour les patients adultes. Cet article fait le point sur les connaissances actuelles et sur les questions qui demeurent posées concernant la greffe avec greffon issu d’un sang de cordon.