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Médecine thérapeutique

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Imagerie des dissections aortiques Volume 5, numéro 3, Mars 1999

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Les dissections aortiques sont de 2 à 3 fois plus fréquentes que les ruptures de l’aorte abdominale et sont rapidement fatales en l’absence de traitement. Il est donc urgent d’en établir le diagnostic avec certitude, d’en apprécier le type et l’extension, et d’exclure les pathologies qui ont une sémiologie voisine. Le taux de survie à 30 jours, amélioré par le traitement médical et chirurgical, varie entre 80 et 90 % ; les taux de survie à 5 et 10 ans sont respectivement compris entre 57 et 66 % et 32 et 44 % [1, 2]. Le risque de complications vitales, en particulier de rupture aortique et de tamponade, est maximum pendant les 14 premiers jours et fait distinguer les dissections aiguës des dissections chroniques au bout de 14 jours [3]. Radiographie thoracique : Souvent demandée en première intention, la radiographie thoracique est rarement diagnostique. Elle ne permet pas d’exclure le diagnostic lorsqu’elle est normale et ne permet en aucun cas de préciser le siège et l’extension de la dissection, informations cruciales pour le choix thérapeutique [7]. Aortographie : L’aortographie, longtemps considérée comme examen de référence [10], voit ses indications se modifier par la rapide amélioration de l’imagerie en coupes, tomodensitométrie spiralée, échographie transœsophagienne et imagerie par résonance magnétique (IRM). Tomodensitométrie : Les performances de la tomodensitométrie dans l’exploration de l’aorte, du médiastin, du péricarde ou de la plèvre au cours des dissections aortiques sont bien établies [8, 12, 13]. Sa fiabilité diagnostique varie, dans les publications médicales, entre 88 et 100 % [13-15]. Résonance magnétique : L’IRM peut fournir, sans injection de produit de contraste, les mêmes informations que celles obtenues avec la tomodensitométrie. Plusieurs techniques d’imagerie sont disponibles qui, par leurs combinaisons, permettent une évaluation complète de l’aorte en 30 min environ. Echocardiographie : L’échographie transœsophagienne permet de visualiser un voile intimal mobile, divisant la lumière aortique en vrai et faux chenal. Les doppler couleur et pulsé permettent de distinguer aisément le vrai et le faux chenal ainsi que la porte d’entrée intimale.