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Médecine thérapeutique

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Hypertension artérielle du sujet âgé : après la publication du consensus américain d’experts de l’ACCF/AHA, quelles recommandations de prise en charge thérapeutique ? Volume 17, numéro 3, Juillet-Septembre 2011

Auteur
CHU Rangueil, Service d’HTA et Médecine Interne TSA 50 032, 31059 Toulouse cedex 9

L’HTA du sujet âgé est majoritairement systolique et concerne jusqu’à 90 % des hypertendus après 70 ans. En raison d’un effet « blouse blanche » marqué, une mesure ambulatoire de la pression artérielle diagnostique est largement recommandée. Une hypotension orthostatique doit être recherchée. Les diagnostics de sténose des artères rénales ou de syndrome d’apnées du sommeil sont parfois à évoquer. Y compris après 80 ans, la preuve est maintenant faite que traiter l’HTA améliore le pronostic cardiovasculaire. Les mesures hygiéno-diététiques sont efficaces même si après 80 ans, un régime désodé est déconseillé. La mise en place d’un traitement est graduelle en privilégiant au départ une monothérapie mais le consensus signale qu’en cas de pressions artérielles > 20/10 mmHg au-dessus des objectifs fixés, une bithérapie est d’emblée possible. Pas plus de trois antihypertenseurs sont recommandés. En cas d’échappement tensionnel, la qualité de la mesure est à vérifier et la recherche d’un facteur de résistance est nécessaire – notamment médicamenteux. Les diurétiques thiazidiques et les inhibiteurs calciques dihydropiridines sont les mieux validés dans l’HTA systolique. Les objectifs tensionnels avant 80 ans sont < 140/90 mmHg tandis qu’au-delà, la pression artérielle systolique doit être < 150 mmHg ou entre 140 et 145 mmHg si elle est bien tolérée.