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Médecine thérapeutique

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Greffes de neurones chez des patients parkinsoniens : bilan et perspectives Volume 6, numéro 10, Décembre 2000

Auteurs
INSERM U. 421, Faculté de médecine, 8, rue du Général -Sarrail, 94010 Créteil cedex, France.

Les allogreffes intracérébrales de neurones fœtaux ont démontré leur valeur pour le traitement de la maladie de Parkinson chez la majorité des quelques centaines de patients qui en ont bénéficié au cours des 10 dernières années. D'autres greffes du même type sont actuellement à l'essai pour le traitement de la maladie de Huntington. Les neurones fœtaux s'intègrent dans le parenchyme nerveux du patient, acquièrent un phénotype adulte et remplacent, anatomiquement et fonctionnellement, des neurones perdus du fait de la maladie. Des améliorations cliniques notables peuvent être ainsi obtenues. La technique d'allogreffe pose toutefois un problème de logistique extrêmement difficile à résoudre car l'obtention et la préparation des tissus s'appuient sur une chaîne de compétences qu'il n'est pas aisé de réunir en dehors de centres très spécialisés. L'avenir de ces greffes dépend donc de la création de sources alternatives de tissu. Deux voies semblent aujourd'hui prometteuses, celle des xénogreffes (de neurones porcins) et celle des cellules souches embryonnaires humaines. Dans les deux cas, mais de façon fort différente, l'objectif est de mettre en place des banques dans lesquelles les neurochirurgiens pourraient venir puiser à la demande. Les obstacles qui se présentent sont différents mais des pistes susceptibles de les contourner sont actuellement explorées.